Sunday, June 14, 2015

Paroles de..."Chaperones"!

Très bientôt!

"Super Chaperone": Pascal Fouassier, Professeur Principal et de Français de la classe à Projet!


To be and not to be...

                              Chaperone


           Souvenirs :

                    A Paris je suis le professeur de français. Arrivé à Chicago, je suis devenu  Chaperone. Comment est venue la métamorphose ? Tout naturellement.

          Les 21 élèves du collège ont été divisés en 3 groupes, je coordonne un des 3 groupes. Mes élèves : Thuy Linh, Garance, Julie, Zoé, Hamdjata, Maxime C, Sié.

          A chaque déplacement, montée dans le bus, invasion du métro, visite, les groupes se forment autour du Chaperone. Le mot américain prend le pas sur le français, je me fonds dans la mission. Nous faisons tout ensemble, découvrir, comprendre, se perdre, avancer, chercher, ouvrir les yeux et penser en permanence la tête haute... Ce que je vois, je le partage avec mon groupe, ce qu'ils font, ils le partagent avec moi ! Que de rires, que de mots échangés, que d'aventures si simples mais participant de la grande aventure du voyage ! Partager l'exaltation de la chasse au trésor et les attentes lors des changements de métro...

          Ces moments de groupe demeurent des moments exceptionnels et autres, en dehors de tout ce que nous pouvons vivre à Paris. Au-delà de l'océan, les mots et les marches ne gardent plus le même sens. Rien ne sera jamais comme avant. Il y a tout ce qui ne se traduit pas en mots et qui est de l'ordre du personnel, de l'aventure, partagé, intensifié par la ville et par le bouleversement de nos rythmes de vie.

          Découvrir Chicago avec ces élèves (du groupe et des autres groupes) recèle un plaisir et une expérience inouïe, découvrir ces élèves par Chicago offre des révélations. Chaque élève affirme une autre identité, une autre personnalité ; la ville nous révèle. Je garde de chacun une image très singulière et personnelle. Certaines se partagent et nous offrent à rire par la superposition de ce que chacun d'entre nous y dépose, d'autres éveillent en chacun-e de personnelles sensations...

          Pas de jour sans élève, pas de Chaperone sans élève, pas de voyage sans élève, pas de partage sans chaperones.


          MERCI pour tout ce que nous avons partagé !
"Super Chaperone": Florence Maurel, Professeure d'Histoire-géographie de la classe...au coeur de l'action!

"Dreaming Teacher": votre hôtesse Nathalie Bascou dans son royaume de la salle B1!


« Chaperone »…
Ce terme nous a interpellés (pour ne pas dire captivés, voire enchantés) mes collègues et moi quand on nous a remis, pour notre première visite de musée, une étiquette avec cette inscription écrite dessus. Etait-ce parce que nous nous retrouvions loin de chez nous avec des sentiments mélangés et exacerbés, comme un excédent d’émotions ? Etait-ce aussi, et surtout, parce que nous étions au milieu de nos jeunes troupes, avec le profond sentiment d’être plus que de simples « accompagnateurs » et des passeurs de connaissance, mais davantage des « gardiens », des « veilleurs », des « protecteurs » et des éveilleurs de sensations ?



Quoi qu’il en soit, il eut un écho très fort en nous.



Que de mondes traversés depuis cette coiffe protectrice ‘’chape ‘’, né du diminutif latin ‘’cappa’’ (‘’capuchon’’) pour constituer ‘’chapeau’’ en ancien français, en passant par cette digne femme âgée veillant à la vertu des demoiselles de la Haute Société (‘’Chaperone’’), sans compter ce bon chevalier servant (‘’Chaperon’’) pour aboutir, de nos jours, à cet adulte référent, enseignant de son état, qui veille à la sécurité et au bien-être d’un groupe de jeunes, comme cette coiffe d’antan protégeant la tête !



Un adulte qui n’a assurément rien d’ordinaire car il faut bien un brin d’extraordinaire en soi, une bonne dose de conviction et un vent d’intrépidité pour transporter une vingtaine de jeunes explorateurs dans les airs, puis les faire cheminer dans ce « décoiffant » et bouillonnant labyrinthe urbain qu’est Chicago, « the Windy City ».



Un adulte inspiré qui met tous ses sens au service d’une vision de l’élève et pour l’élève.



Helen Keller détenait cette vision du monde et de l’autre :

« The only thing worse than being blind is having sight but no vision. »

« The best and most beautiful things in the world cannot be seen or even touched – they must be felt with the heart. » 

« Optimism is the faith that leads to achievement. Nothing can be done without hope and confidence. »

« Where there’s a will, there’s a way. »

« Alone we can do so little ; together we can do so much. »

« Life is a succession of lessons which must be lived to be understood. »
« When we do the best that we can, we never know what miracle is wrought in our life, or in the life  

   of another. »


Que d’obstacles surmontés pour la réalisation de ce périple qui en a laissé perplexe plus d’un! Mais...


Que de sourires et de regards enchantés !

Que de souvenirs et d’anecdotes engendrés !

Que de mots échangés et d’histoires racontées !



« May they last for many years to come! »

[pour reprendre une citation de Mary Robinson du Comité Education – Jumelage Paris/Chicago sur les échanges, août 2015]






No comments:

Post a Comment